Programmation Urbaine

Le 19 février 2024 aux Fuseaux, après deux ans d’intense travail de réflexion et de mobilisation d’acteurs de la ville, le maire de Saint-Dizier, Quentin Brière, présentait sa vision et les projets pour révéler le centre-ville de Saint-Dizier.
Devant un millier de Bragards, de nombreux projets ont été présentés : nouveaux aménagements, espaces publics, logements, bureaux, commerces, culture, sport, etc. Les projets ne manquent pas pour construire la ville de demain.
Ce sont des dizaines de milliers de mètres carrés d’espaces et de bâtiments en friche, répartis en six zones du centre-ville, qui sont à révéler dans une approche globale et cohérente.

Révéler le Saint-Dizier de demain

Depuis 2021, la ville de Saint-Dizier a engagé « Révéler Saint-Dizier », une démarche inédite fondée sur l’alliance entre les énergies locales et de grands acteurs nationaux, publics et privés.

L’objectif : transformer et retrouver une identité puissante pour son centre-ville, à la hauteur de son histoire.

Avec une ambition : faire de Saint-Dizier une ville-laboratoire de la renaissance des villes moyennes, afin que ses « recettes » puissent faire école partout en France.

Tout commence avec l’implication de la population. Des ateliers prospectifs, des visites de sites en friche et un marathon créatif sont organisés pour définir la programmation idéale et les thématiques majeures des zones à réhabiliter.

Durant ces trois dernières années, Quentin Brière est également allé à la rencontre d’investisseurs, de promoteurs, d’aménageurs, d’universités, d’acteurs de la culture, du sport, du commerce, de la gastronomie, du tourisme, etc., pour les convaincre d’innover et d’expérimenter à Saint-Dizier.

Forte des contributions des citoyens et des grandes alliances avec des acteurs nationaux, la Ville s’est dotée d’un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO), piloté par l’agence Devillers & Associés, afin de mettre au point son plan urbain global.

L’objectif : concevoir puis mettre en œuvre un plan de transformation sur dix ans, en imaginant un destin pour les terrains en friche et les bâtiments inusités. Ce masterplan a été remis à la Ville en novembre 2023 et dévoilé en février dernier.

Présentation.

La Ville de Saint-Dizier se caractérise par trois éléments distinctifs. Elle est entourée d’eau avec le canal entre Champagne et Bourgogne, la Marne et l’Ornel.

C’est une ville forte où certains pans de remparts sont encore visibles. Elle a été construite comme une ville-rue d’Est en Ouest, autrefois traversée par la Nationale 4, avec peu d’axes Nord-Sud.

Le masterplan de « Révéler Saint-Dizier » tient compte de ces caractéristiques pour construire le futur centre-ville.

Le masterplan a permis de révéler le potentiel remarquable du centre historique, en particulier dans la zone délimitée par les anciens remparts. Situé en son cœur et accolé aux nouvelles Halles, le quartier Gambetta est aujourd’hui une friche contenant des éléments patrimoniaux à fort potentiel.

Demain, la friche sera totalement réaménagée en un parc urbain au pied du rempart, cœur d’une trame verte et écologique s’étendant du canal jusqu’à la Marne. Ce parc offrira une promenade le long de l’Ornel qui émergera. De nouveaux espaces publics permettront de reconnecter les Halles à la place du Petit Bourg (Émile Mauguet).

Le parc de l’Ornel

Au-delà de sa fonction écologique, le parc fera l’objet d’un travail de design et d’aménagement pour devenir un véritable lieu de flânerie et de loisirs. L’Ornel sera dévoilée et déviée pour couler au milieu de ce jardin urbain au pied du rempart.

Le couvent des Ursulines

Ce patrimoine doté d’une cour intérieure sera réhabilité en hôtel-restaurant bistronomique avec une terrasse surplombant le parc de l’Ornel. Laurent Petit, chef triplement étoilé et Haut-Marnais de naissance, accompagne la ville en tant que chef-consultant.

La médiathèque, archives et ludothèque

Implantée en haut des remparts, la nouvelle médiathèque intégrera le service des archives et une ludothèque ainsi que des espaces culturels polyvalents. Les études ont débuté et le concours d’architectes sera lancé ensuite.

Les remparts

Témoins du fort bragard, ces remparts seront valorisés et animés afin qu’ils deviennent des supports culturels et ludiques.

    Connectée au cœur Gambetta par une ruelle médiévale, la place du Petit Bourg a longtemps fait figure de place de village, donnant à voir de belles façades à pans de bois, avant de devenir la place de commerces et de stationnements d’aujourd’hui.

    Demain, elle retrouvera sa vocation de place-jardin. Piétonnisée en son cœur, elle sera réaménagée avec des mobiliers et de la végétation, tandis que la fontaine patrimoniale sera remise en valeur en son centre.

    Les façades historiques recouvertes par des crépis seront révélées d’ici 2025. Les commerces et restaurants pourront déborder sur des terrasses aménagées.

      Entre le Ciné quai, la Presqu’île, l’Écluse, et la brasserie Au bureau, le secteur du canal offre déjà de quoi se divertir.

      L’objectif est de poursuivre le développement de ce secteur en pôle de loisirs avec l’aménagement du futur complexe multisports en lieu et place de l’ancien Decathlon, en faveur des clubs, en accès autonome et connecté.

      Il se composera de trois espaces distincts : un premier espace sportif dédié aux salles de tir, d’escrime et de squash, deux salles multisports autonomes et connectées, et un espace pour la gymnastique. Le tout sera complété par un lieu convivial de restauration et de buvette.

      Dans la construction du bâtiment comme dans son utilisation quotidienne, le projet se veut attentif à son empreinte carbone : raccordement du chauffage à la chaufferie biomasse de la ville, installation de panneaux photovoltaïques sur le toit, ou encore brise-soleil pouvant bloquer les rayons du soleil en été.

      À terme, l’objectif est aussi d’apporter la possibilité de travailler en hypercentre. Le Central (ancien bâtiment France Télécom – B) est fléché pour devenir un pôle tertiaire pour les entreprises du territoire (auditorium, salles de formation, bureaux, espaces partagés, etc.) et pourrait accueillir en son rez-de-chaussée une micro-brasserie.

      Un investisseur s’est engagé pour la réhabilitation du Central, mais la Ville doit trouver avec lui un exploitant. Les lieux s’ouvriront sur un espace renaturé (A), véritable séquence de la future trame verte et bleue, qui sera structurée par l’Ornel, aujourd’hui partiellement souterraine et dont la mise au jour est programmée du canal au château.

        Cette emprise nue d’un hectare est destinée à devenir un quartier de vie et de logements à dominante résidentielle, avec la construction de 100 à 120 logements en accession libre, pour accueillir des familles, des alternants, jeunes actifs, cadres, officiers, familles ou retraités.

        Dans une démarche inédite, la municipalité s’est associée à Grand Paris Aménagement pour ce projet. L’idée est de jumeler un terrain en région parisienne à celui-ci : le promoteur souhaitant construire en région parisienne s’engage à construire à Saint-Dizier.

          L’intention est de reconnecter physiquement le château, la butte du cavalier, les anciennes écuries, la maison Napoléon et le parc du Jard en un ensemble unique, ouvert sur la ville et aux habitants.

          Après le déménagement de la sous-préfecture, le château de Saint-Dizier et son parc sont fléchés pour devenir une destination culturelle et d’attractivité. Un appel à manifestation d’intérêt national sera lancé au 2e semestre 2024 afin de définir le futur projet, le positionnement du site et son porteur.

            Avec 50 000 visiteurs par mois, le parc du Deauville va poursuivre son développement. Dès juin 2024, il sera le point de départ symbolique de la Grande Boucle, un équipement d’urbanisme actif à hauteur de la ville, gratuit et accessible à tous grâce à son parcours plat.

            Cette grande infrastructure a pour but d’encourager l’activité physique, avec notamment l’aménagement d’un parcours du combattant dans le parc, de donner envie de marcher, courir, ou faire du vélo. Sillonnant les abords de la Marne et du canal, l’eau est l’élément central de ce parcours de 7,5 km.

            Treize arrêts seront créés pour se reconnecter à l’eau, dont un ponton de pêche, des assises et belvédères sur la Marne dans le parc du Deauville.

            À noter aussi la reconversion du Cercle des Officiers en un espace de restauration et de rafraîchissement.

              Le récent réaménagement de l’espace public de la gare et l’installation de mobilier urbain en fonte d’art redonnent à la gare son rôle de lieu d’accueil dans la ville. Les cheminements piétons repensés permettent de mieux la connecter au reste du centre-ville.

              Demain, grâce à la Maison de la Mobilité, les mobilités douces, et notamment le vélo, seront plus accessibles pour se rendre facilement au Lac du Der, par exemple.

              La municipalité travaille en partenariat étroit avec la SNCF et la région Grand Est pour améliorer les dessertes ferroviaires mais aussi les dessertes vers Reims, Champagne-Ardenne et Meuse TGV.

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